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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/239

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trains français en Imitation d’une Ode d’Horace. Et toute cette partie préliminaire se prolonge par onze pages toujours non chiffrées où l’on peut lire un très copieux Discours au Roy.

Claude Garnier y annonce la première des œuvres dont il va (grâce à son libéral ami) faire hommage.


                                  Reçoy de ma lyre
Un dous present que je t’apporte (Sire)
L’ayant tissu cheminant dans le train
Peu frequenté de Pindare Thebain
Roy des sonneurs : c’est une ode tracée
Dessur les bors de la claire Dircée.

Dans ses replis recourbez d’entrelas
Tu verras Sire (en prenant tes ébas)
Le Dieu de Seine au milieu de la brune,
En robbe verte, en joye non commune
Prophetiser à demy-cors en l’eau
Près le Château de Fontaine-bell’eau,
De ton Dauphin les futures victoires,
Les bonnes mœurs, les actes, et les gloires.


Et en effet, des pages 1 à 70, l’ondoyante Ode Pindarique Sur la naissance de Monsieur le Dauphin déploie ses trente-huit groupes d’une strophe, une antistrophe et une épode, dont chacun arrive au total de cinquante vers ; et nous revoyons le Dieu