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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/258

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Louis. Et le moindre de ses titres n’est pas le souvenir du pieux monarque qui se plaisait à dater ses édits de cette sorte : Donné en nos dezerts de Fontainebleau.


                              Levez un peu vos yeux}}
Vert cet arbres haussans leurs cymes jusqu’aux cieux.
Dans le plus boccageux de la forest ombreuse
Reside une Dryas tressaincte et très heureuse
Qui recevoit les vœux, les roses et les lys
Que jadis luy offroit le bon Roy sainct Louys :
L’autel y reste encor au milieu du bocage,
Elle aime les déserts de son vieux hermitage…


C’est plus qu’il n’en faut, paraît-il !


Puisqu’une saincteté si grande et si certaine
Est infuse dans l’eau de ma claire fontaine
Et dans ceste forest, vous émerveillez vous
Si Seine se soumet et descend au dessous
De mon petit ruisseau ?


Seine vient apporter ses hommages, escortée de tous les fleuves de France, et même de ceux de tous les pays du monde, jusques et y compris Nil.


Seine me tend les bras pour me faire service
Veu que le vieux Nerée et ceux qui sont sortis
De son tige escumeux me sont assujettis,
Et que Callirhoë est sur tous honorée
Et resonne aux chansons des filles de Nerée.