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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/292

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Lieutenant général pour le Roy en Languedoc. Il le suivit, en 1625, dans la campagne contre les huguenots de Soubise. Mais « le bruit des armes et le tumulte des camps ne l’empêchèrent pas, dit un biographe, de cultiver les Muses », ou du moins le champ des Muses.


Il fut l’un des prédécesseurs et l’un des rivaux nullement négligeables du grand Corneille. Il fit une douzaine de pièces de théâtre, dont quelques-unes eurent un beau succès : Chriseïda et Arimand, tragi-comédie (1620) ; la Silvie, tragi-comédie pastorale (1621) ; la Silvanire, ou la Morte-Vive, tragi-comédie (1625) ; Les Galanteries du duc d’Ossone, comédie (1627) ; la Sophonisbe, tragédie (1629) ; le grand et dernier Solyman tragédie (1680) ; la Sidonie, tragi-comédie héroïque (1637)…


Mairet se retira alors qu’il était encore dans la force d’un talent très appréciable. Revenu dans sa Franche-Comté natale, il obtint pour elle, vers 1650, un traité de neutralité ; et la sorte de rôle politique qu’il eut à remplir dans la suite lui valut de se voir interdire par Mazarin le séjour en