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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/335

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Le Ballet des Saisons.


Du dix Juillet. Civile.


On prépare un Balet si beau,
Et d’un apareil si nouveau,
Que ce Palais incomparable
N’a vu jamais rien de semblable
£n Machines, en incidens.
Dans tous les Règnes précédens.
On travaille (à ce qu’on raconte)
A neuf cens habits, de bon compte,
Qui d’or et d’argent brilleront,
Pour les Danseurs qui danseront,
Pour les belles Voix ordinaires,
£t pour tous les Instrumentaires.


Ces grands préparatifs durèrent tout le mois. Et le Ballet des Saisons se trouva mûr juste à point pour éblouïr M. le comte du Tôt, ambassadeur du Roi de Suède, à qui la Cour de France faisait une somptueuse réception. Toute la partie officielle de cet accueil est relatée par Loret en une tirade si interminable qu’elle fait reculer et qu’on n’en saurait distraire que l’abondant compte rendu du Ballet.

Mais avant de transcrire le feuilleton de Loret, il n’est point inutile de l’éclairer en donnant, d’après la copie imprimée, un