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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/341

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Si-tôt que les Récits cessèrent,
Ces Aimables Nymphes dansèrent
Avec des habits précieux.
Qui donnoient bien moins dans les yeux
Que mille grâces naturelles
Qu’on voyoit éclater en elles.

Le Roy parut, soudain après
Sous la figure de Cérés ;
Puis il fit, sous autre vizage,
Du beau Printemps le Personnage,
Et dans l’une et l’autre action,
Sa belle dispozition
Parut, non seulement Royale,
Mais, certainement, sans égale.

Monsieur, d’habits d’or éclatant,
Un Vandangeur reprézantant,
D’un bel air, suivant la cadance,
Fit admirer aussi sa dance.

Monsieur le Duc, pareillement,
Fit paraître tant d’agrément,
Qu’on priza fort de Son Altesse
Les pas, l’adresse et la justesse.

On demeura, mesmes, d’accord
Que Monsieur le Duc de Beaufort,
Compris dans ce Royal spectacle,
Faizant l’Apollon à miracle,
Et dançant avec les neuf Sœurs,
Parut un des meilleurs Danseurs.

Bref, les autres Seigneurs de marque
Qu’avoit choizis nôtre Monarque,
Et ceux de moindre qualité,
Sans que pas-un d’eux soit flaté,
Comme on les tient, en cas de dance,
Des mieux entendus de la France,