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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/349

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poëte a pris et tourné sa phrase ? En effet, chaque fois que le personnage semble marqué comme parlant lui-même, le discours est à la première personne ; à la deuxième ou à la troisième dans le cas contraire. Mais le marquis de Genlis dit : Je cultive un jardin… et cependant il y a : Pour le marquis de Genlis. Au contraire, mademoiselle de Colognon, Muse, commence ainsi : Les Muses comme Nous… Si Bensseradde n’a pas écrit : Pour Mademoiselle de Colognon : Les Muses comme Vous… ce qu’il pouvait aussi bien faire sans nul dommage, comme il venait de le faire Pour Mademoiselle de Saluces : Vos compagnes… — il faut donc qu’il y ait une raison, et sans doute une intention.


Enfin, dans le Ballet des Saisons, les vers, s’ils sont élogieux pour l’acteur, ne méritent pas qu’on dise d’eux qu’ils « n’entrent pas dans l’action ». Ils y entrent fort bien, la développent, et en font inséparablement partie. En tout cas ils l’accompagnent de bien près.


Je ne doute pas que d’autres livrets ne fournissent d’autres conclusions. Mais,