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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/354

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Royal le 24 juin 1661, à Vaux, le 12 juillet, et le lendemain à Fontainebleau.

Les Fascheux suivirent de près, et Paris n’en eut pas la primeur. Cette pièce fut représentée pour la première fois le 17 Août, au château de Vaux, devant Les Majestés. C’est, dit Loret, dans sa Lettre :


Du vingt Aoust. Unie,


                         une Comédie
Que Molier, d’un esprit pointu.
Avoit compozée, in promptu,
D’une manière assez exquize,
Et sa Troupe, en trois jours, aprize :
Mais qui (sans flater peu, ny point)
Fut agréable au dernier point,
Etant fort bien reprézentée,
Quoy que si peu préméditée.

D’abord, pour le commencement
De ce beau Divertissement,
Sortit d’un Rocher en coquille,
Une Nayade, ou belle Fille,
Qui récita quarante Vers
Au plus Grand Roy de l’Univers…
Leur sage Autheur c’est Pelissoa…

Ces trente-huit vers, plus exactement, figurent encore dans les éditions, à titre de Prologue. Loret ne nous donne pas le dénouement : Fouquet comprenant qu’il n’a plus qu’à fuir pour éviter la colère jalouse