Aller au contenu

Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/364

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 340 —

Ainsi le bon Loret, tandis qu’il se faufilait dans les galeries du Château, tâchant de se faire bien placer et de tout voir de son mieux, et recueillant le plus de renseignements possible pour sa Gazette, y rencontra le divin Molière, dont il était depuis longtemps l’admirateur et l’ami ; et il eut l’honneur d’une « entrevue », comme nous dirions aujourd’hui en employant un mot de forme moins française, avec le grand Corneille, déjà vieux, et savourant l’un de ses derniers triomphes.


Il n’assista pas à la fin des fêtes. Il ne vit pas la parade militaire dans la plaine de Samois, le grand bal du lendemain, les feslins du dimanche et du lundi, le carrousel final qui eut lieu le mardi. Toutes choses qu’il décrit longuement par ouï dire « d’un Ofîcier à Sel ».


Du neuf Aoust. Régalante.


Vendredy dernier, nôtre Roy
Luy fit voir en moult noble aroy.
En une large et vaste Plaine,
Une Revue entière et pleine,
Et dans un ordre merveilleux,
Tous les Rougets et tous les Bleus,