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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/369

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Ils sont plats et pâteux, ceux-là, ampoulés, confus, et fastidieux ! Ils n’ont plus surtout la naïveté bonhomme, le laisser-aller non sans grâce facile, de leur Maître ; et jamais ne vient sous leur plume une de ces trouvailles amusantes qui faisaient pardonner à Loret bien des torts.

Et puis, ils sont d’une autre époque. Ils n’ont plus la foi, — la foi en Fontainebleau ! Robinet, le 6 juin 1666, écrit ceci :

Nôtre Cour, ayant des Maisons,
Autant que le Dieu des Saisons,
Pour les douze mois de l’Année,
Mercredy, sur l’après-dînée,
Prit, par un temps plus laid que beau,
La route de Fontainebleau,
Laissant là sans regret Versaille,
Où (je le dis sans que je raille)
Avec bonne Viande et bon Pain,
Sans obmettre aussi le bon Vin,
Je passerois toute ma vie,
Sans d’autres Lieux avoir envie.

Et c’est la vérité ! Maintenant Versailles est en faveur. On ne va plus guère que là. C’est là que se donnent les représentations, les ballets, les fêtes de tout genre. C’est là que brillent toutes les splendeurs du grand Règne. Louis XIV, ébloui par le Vaux du prodigue Fouquet, a compris (et de ce sen-