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Page:Maeterlinck - Pelléas et Mélisande, 1907.djvu/25

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ACTE II



Scène I

Une fontaine dans le parc.

Entrent Pelléas et Mélisande.

PELLÉAS.

Vous ne savez pas où je vous ai menée ? — Je viens souvent m’asseoir ici, vers midi, lorsqu’il fait trop chaud dans les jardins. On étouffe, aujourd’hui, même à l’ombre des arbres.

MÉLISANDE.

Oh ! l’eau est claire…

PELLÉAS.

Elle est fraîche comme l’hiver. C’est une vieille fontaine abandonnée. Il parait que c’était une fontaine miraculeuse, — elle ouvrait les yeux des aveugles. — On l’appelle encore la « fontaine des aveugles ».