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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/103

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Flandre, reconnaissaient la suzeraineté du roi de France.

186. commencement de la guerre de cent ans, 1336. — Édouard III vint d’abord prêter hommage au roi de France pour le duché d’Aquitaine ; mais il ne tarda pas à renouveler ses prétentions à la couronne. Alors éclata entre la France et l’Angleterre cette longue guerre, qu’on, appelle la guerre de Cent ans à cause de sa durée ; commencée en 1386 par la révolte de la Flandre, elle ne fut terminée qu’en 1552 par la prise de Bordeaux. On peut la diviser en quatre périodes : la première, marquée par de cruels revers pour la France, s’étend jusqu’à Ia paix de Brétigny (1360) ; la seconde embrasse le règne de Charles V, pendant lequel la France reprend l’avantage et se relève de ses désastres ; la troisième ; nouvelle période de reverss comprend le règne malheureux de Charles VI et les premières années de Charles VII jusqu’à l’apparition de Jeanne d’Arc (1429) ; la dernière, période de succès et de gloire, se termine par l’expulsion définitive des Anglais (1452). La guerre de Cent ans est une guerre véritablement nationale ; il s’agissait en effet pour ïa France de savoir si elle conserverait son indépendance ou si elle deviendrait une province, une annexe de l’Angleterre.

187. hostilités en flandre. — première période de revers. — Les premières hostilités eurent lieu en Écosse et en Flandre. La Flandre, qui recevait de l’Angleterre les belles laines dbnt elfe faisait de riches tissus, était par tous les intérêts de son commerce étroitement attachée à ce pays ; l’Écosse au contraire, dont l’Angleterre menaçait depuis longtemps l’indépendance, devait rechercher l’appui des Français et embrasser leur cause. Pendant qu’Édouard III comprimaitt un soulèvement des Écossais, les cités flamandes s’insurgèrent contre le comte de Flandre, qui violait souvent leurs privilèges. Philippe vint lui-même au secours de son vassal, gagna une bataille sous les murs de Cassel et s’empara de cette ville, que les Flamands regardaient comme imprenable. Ces succès amenèrent la sou-