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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/222

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tiers effacerions-nous de notre histoire les tristes pages où sont consignées les erreurs de nos devanciers. Ne pouvant le faire, nous avons voulu du moins exprimer tout d’abord notre sentiment sur ces faits. Nous avons cherché en outre à en rendre le récit aussi dégagé de toute appréciation qu’il nous était possible, en le présentant sous la forme d’une simple table chronologique. Cette forme, nous ne l’avons appliquée qu’aux deux chapitres consacrés à l’exposition de la révolution qui a été accomplie par l’assemblée Constituante, par l’assemblée Législative et par la Convention. Nous reprenons la forme ordinaire de notre narration avec l’avènement du Directoire, parce que dès ce montent recommence l’action d’un gouvernement régulier.

1789.

5 mai. — Les États-Généraux s’ouvrent a Versailles ; ils comptent 1200 membres, dont plus de la moitié pour le Tiers-État.

17 juin. — Le Tiers-État et quelques membres du clergé se forment en Assemblée nationale, sur la motion de Sieyés.

20 juin. — Ils se réunissent dans la salle du Jeu de Paume, et jurent de ne pas se séparer avant d’avoir fait une constitution pour la France. De là le nom d’assemblée Constituante donné à l’Assemblée nationale.

22-27 juin. — La plus grande partie de la noblesse et du clergé se joint à l’Assemblée, achevant ainsi la fusion des trois Ordres.

12 et 13 juillet. — Des troubles éclatent à Paris ; on crée une milice bourgeoise. La cocarde bleue et rouge est adoptée.

14 juillet. — La prison d’État de la Bastille est emportée d’assaut et démolie.

15 juillet. — La milice bourgeoise s’organise et prend le nom de garde nationale. La Fayette en est nommé commandant en chef. Bailiy, président de l’assemblée Constituante, est élu maire de Paris.

16-26 juillet. — La multitude égorge ou pend aux réverbères plusieurs personnes désignées à ses fureurs, sous le nom d’aristocrates, comme partisans des privilèges. Les