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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/51

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pouilla du royaume d’Italie, qu’il donna à son fils aîné.

80. mouvement des peuples barbares. — En même temps, les peuples barbares situés sur les frontières de l’empire, et que Charlemagne avait soumis et contenus, s’apercevant que la main du grand empereur n’était plus levée sur eux, remuaient de nouveau. Les Slaves et les Bulgares, sur les rives du Danube et dans les contrées qui forment maintenant la Bohème et la Hongrie ; les Danois au N., dans les presqu’île du Jutland ; les Northmans, sur toutes les côtes de la France et par l’embouchure de tous les grans fleuves ; les Sarrasins, sur tous les rivage de la France du sud et de l’Italie, insultaient, envahissaient l’empire carlovingien.

81. l’impératrice judith de bavière — second partage — Au moment où Louis-le-Débonnaire avait le plus besoin de fortifier son pouvoir et de prévenir toute division intestine, afin de mieux résister aux attaques du dehors, il ne craignit pas d’exciter le mécontentement de ses fils, pour satisfaire l’ambitieuse Judith de Bavière, qu’il avait épousée après la mort de l’impératrice Ermengarde. Il modifia, en 829 le partage qu’il avait fait douze ans auparavant, dépouilla Lothaire etLouis d’une partie de leurs États et de ces provinces, démembrées il composa un apanage pour le nouvel héritier, que lui donna Judith, et qui est connu dans l’histoire sous le nom de Charles-le-Chauve.

82. révolte des fils de l’empereur ; dégradation solennelle de louis. — Ce fut l’occasion de la première révolte des fils de Louis-Ie-Débonnaire. L’empereur, poursuivi et emprisonné par ses propres enfants, fut deux fois obligé de renoncer à la couronne. On alla jusqu’à lui infliger la honte d’une dégradation solennelle. Dans une assemblée d’évêques et de nobles tenue à Saint-Mèdart de Soissons en 833, on lui lut une longue liste de fautes et de pécbés, dont il se reconnut coupable et dont il demanda pardon. Ensuite il dépos lui-même son épée, reçut des évêques l’habit de pénitent, et fut déclaré indigne de la royauté.