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Page:Magre - La Luxure de Grenade, 1926.djvu/48

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LA LUXURE DE GRENADE

« Aimer Dieu, dans le sens de sagesse et de vérité, par-dessus toute chose. J’ai aimé ma propre personne par-dessus toute chose.

« Être patient, modeste, silencieux. J’ai été violent, orgueilleux et bavard.

« Consacrer sa vie au progrès de l’esprit, chez les autres et en soi-même. Je n’ai éclairé aucun homme et il me semble que mon ignorance a augmenté.

« Se réunir une fois par an en un lieu donné. Je n’irai pas à Grenade.

« Choisir comme successeur un homme d’une intelligence pure. Ni Ambrosio le stupide, ni Almazan le sceptique. Personne n’est digne de me succéder.

« Je me suis remis au grand œuvre. Cela, ne me servira à rien. La mise en pratique des formules qu’on m’a vendues n’a produit que de la fumée. La plupart des prétendus sages ne sont que des charlatans.

« Je ne peux plus douter. Ils existent, ceux que Christian Rosenkreutz appelle les magiciens noirs. Ils existent, ils savent que j’ai connaissance de leur existence et ils en veulent à ma vie.

« Thomas de Torquemada… Sa jeunesse ascétique… La passion illimitée de la douleur… Le néant des yeux… Le masque de Satan…

« Satan s’incarne-t-il ?

« Il y a un mystère dans ce Torquemada.

« Christian Rosenkreutz se trompe. Il faut faire triompher le bien par la force. Je viens de répondre