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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/193

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À Anthéor, non loin d’Agay, les rochers sont rouges, il y a des pins parasols qui ressemblent à des soleils, des eucalyptus qui ressemblent à des jeunes filles, et les cigales font tant de bruit qu’on dirait que c’est toute la terre qui soupire de chaleur.

À Anthéor, non loin d’Agay, après un phare tout blanc au milieu des pins bleus, la route longe la mer, et tandis que les roses jaillissent des pergolas, on voit de petites baies si calmes entre des rocs si tourmentés, dans une lumière si magique, qu’on voudrait être un navigateur de rêve abordant dans ces ports minuscules.

À Anthéor, non loin d’Agay, les aiguilles de pins crient sous les pas, le parfum des algues séchées se mêle à celui des fleurs fraîches, de sorte que l’on ne