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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/211

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Ce soir il m’a entraînée dans le jardin, pendant que Jocelyne jouait du piano, comme s’il voulait être seul avec moi et me dire des paroles qu’elle ne devait pas entendre.

Nous avons marché quelques minutes, mais il n’a rien dit. La mer ne faisait pas de bruit, le gravier ne criait pas sous nos pas, les arbres n’étaient pas agités par le vent, il y avait une harmonie de silence et d’immobilité.

Alors il m’a embrassée sur les lèvres, mais d’un baiser qui semblait être donné à la dérobée, qui avait la portée d’un secret entre nous deux.

Et juste dans cet instant un crapaud, du côté de la