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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/23

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— Il est midi, Aline, lève-toi, Avant que tu ne sois coiffée, lavée et parfumée, il sera deux heures.

— J’ai tellement sommeil, mère Loute.

— Tout à l’heure, Mme Rosalie, qui t’a promis cinquante francs pour cette après-midi, est venue te rappeler que tu avais rendez-vous chez elle.

— Oh ! la plus charmante des propriétaires, j’ai dormi sur la broderie de l’oreiller et son dessin s’est imprimé sur ma joue. Laisse-lui le temps de s’effacer.

— Les hommes n’aiment pas attendre, et l’on manque souvent une bonne occasion avec cinq minutes de retard.

— Mère Loute, j’ai sorti des draps la pointe de mon pied droit et il s’est refroidi. Quelques instants encore pour qu’il se réchauffe.