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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/231

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— Quand on part en voiture à travers les montagnes de l’Esterel, dit-il, on longe de belles forêts brûlées, on traverse des vallées où il n’y a que les maisons des gardes et l’on arrive, au bord d’une route, à l’auberge des Adrets.

Cette auberge est comme toutes les auberges, avec une salle triste et à côté une tonnelle où viennent errer les poules. Mais il y a de vieux arbres tout autour et le prestige de son nom ajoute du charme à ce lieu. Si le temps est beau, nous partirons demain tous les deux, nous irons déjeuner à l’auberge des Adrets et nous ne reviendrons qu’à la tombée de la nuit, quand la fraîcheur descend des arbres et monte en même temps de la terre.

Aline se promettait un grand bonheur de cette pro-