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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/239

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Il y a une grande joie répandue dans la nature. On l’entend dans tous les bruits, on la voit dans la pureté de la lumière, on la touche avec l’humidité du soir.

Derrière les grilles les chiens aboient ; ils s’appellent entre eux pour des jeux, ils disent la joie d’obéir à leurs instincts, la satisfaction du mouvement sans but. Les oiseaux volent dans un plaisir éternel au milieu de l’azur. Il y a dans l’herbe des amours d’insectes.

Les roses témoignent du plaisir qu’ont les plantes à pousser. Les arbres se balancent avec satisfaction dans l’air, ouvrant bienveillamment leurs grands bras tordus. Les fruits abondent, symbole de la richesse.