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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/32

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LA TENDRE CAMARADE

Si la porte s’ouvrait à cette seconde et si des bras faisaient plier ma taille en la renversant, j’aurais la terreur et la volupté du premier baiser et du premier abandon de soi.

Mais nul ne viendra. Je mettrai ma chemise de linon, mes bas de soie, ma robe courte. Après avoir savouré ma fugitive virginité, je reprendrai le costume et l’aspect d’une petite femme qui s’en va par les rues et se donne aux hommes pour un louis.