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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/45

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Est-il rien de plus triste que de s’éveiller la nuit et de voir dans sa chambre la lumière d’un réverbère qui filtre par les volets entr’ouverts ?

Comme tout ce qui doit arriver le lendemain paraît alors ennuyeux ! Quel manque de goût on a à vivre ! On a bien un roman sur sa table de nuit. Mais il faudrait beaucoup de courage pour allumer la lampe et retrouver la page où l’on en est resté.

Un aspect commun, des manières communes, voilà ce que reproche Aline à tous les gens qu’elle connaît. Et elle les voit défiler dans cette clarté tremblotante du réverbère, avec leurs grosses mains où il y a des bagues de mauvais goût, leurs yeux à fleur de tête, leur cou trop épais.

On s’habitue à la chambre d’un hôtel, à la nourri-