Aller au contenu

Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Dans la fumerie du poète Jean Noël, sur le plateau aux incrustations d’argent, il y a, à droite et à gauche de la lampe, deux petites statuettes.

Et l’une est une statuette d’Aphrodite toute blanche. Son bras droit est relevé à la hauteur de son épaule, la main tient un pan de son voile qu’elle va laisser tomber pour apparaître nue. Elle a une rose dans sa main gauche et à ses pieds est une grenade fendue, fruit qui lui était consacré, parce qu’il a autant de grains dans son écorce qu’il peut y avoir d’amours dans son cœur.

L’autre est une statuette du Bouddha. Il est assis les jambes croisées ; il a un grand visage carré et l’on ne sait pas s’il pleure ou s’il rit, parce qu’il exprime la sagesse et que, vues avec les yeux du sage, la joie et la douleur du monde se confondent.