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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/81

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— Je n’ai invité que deux ou trois amis, dit-il.

Qu’il y en ait deux ou qu’il y en ait un grand nombre, c’était bien la même chose pour Aline. Et il lui sembla qu’elle avait échappé à un grand et délicieux danger, et elle ne savait pas si elle en était déçue ou heureuse.

Les amis sont charmants parce qu’ils sourient comme s’ils étaient complices d’une invisible action et qu’ils disent : Mais non, mettez-vous du même côté, l’un près de l’autre.

Et la douce nuit coula lentement sur le petit groupe étendu, et de lentes paroles s’envolèrent, et une langueur pénétra les êtres, et Aline était tout près de Jean Noël, si près qu’elle avait sur son épaule le poids léger de sa tête.