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Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/255

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gal et peu coûteux, pris au buffet de la gare. Puis le train du soir vous mène, de sa petite allure modeste, franchement indienne, jusque dans Vellore où l’on trouve un bengalow, un lit et une table suffisante.

Je vous en parle, d’ailleurs, d’après les guides, car l’aide collecteur anglais m’a donné l’hospitalité de la meilleure grâce du monde. Le gouverneur de Madras, quand je lui rendis visite à Otakamund, dans les brouillards de la haute cime de Nilghiris, au mois de juillet, me recommanda à toutes les autorités de la Présidence, afin que je fusse bien reçu partout.

Cependant, à me rappeler la manière dont je fus accueilli dans le Sind, le Bélouchistan et l’Oman, en 1896, par les fonctionnaires et les officiers de Sa Majesté, je trouve que la différence éclate aujourd’hui fâcheuse. Les Anglais, au cours de ce voyage de 1901, ne m’ont montré aucune amitié. Tous ont été unanimes à me reprocher l’altitude de la Presse française lors de la guerre sud-africaine. Ces attaques furent cruellement ressenties par l’Angleterre. Et tout étranger que je sois au journalisme, tout partisan que je sois de l’Impérialisme, de la domi-