Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/270

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Méthodiquement, il investit Vellore et planta ses tentes non loin des douves et de leurs crocodiles, chargés de « fermer le passage aux ennemis ». Grâce aux solides murailles et aux crocodiles, sans doute, le soubadar attendit deux années entières une occasion favorable. Celle-ci se présenta enfin. Le gouverneur de Vellore, Siekoji, offrit aux assiégeants, en composition, une somme de 150 000 pagodes qui fut aussitôt acceptée. Le soubadar se retira avec son or et Rajaram gagna Sattara, y rassembla une armée, pour revenir bientôt mettre en question, dans le Carnate, la suprématie du Mogol de Delhi. Et les Mahrattes pénétrèrent une fois de plus dans l’enceinte de Vellore. Mais la puissance des incorrigibles pillards touchait à son terme. En 1708, le nabab Daoud-Khan, au nom de l’Empereur, les pourchasse, les rabat, les assiège. Vellore tombe entre ses mains après cinq mois d’efforts. C’en est fait de la domination mahratte. Les cavaliers de Pounah ne rentreront plus dans Vellore. En 1710, la ville devient l’apanage de Ghulan-Ali-Khan, frère du nabab Soudah-Oullah-Khan, qui a succédé à Daoud-Khan. Jusqu’en 1763, la descendance de Ghulan jouit de l’apanage, les