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Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/297

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geurs, et bien d’autres avec eux, attachent un grand prix aux fortes dimensions. Ceci me rappelle l’ingénuité d’un missionnaire des environs d’Arni. Alors que je parcourais ce district en 1880, me voyant occupé à mesurer les hommes de son village, le bon Père m’en amena un, en triomphe : « Prenez plutôt ce gaillard-là, il est extraordinairement grand ! » C’était se faire une idée assez fausse des principes mêmes de la mensuration appliquée à un ensemble de populations. De même que certains naturalistes, ou soi-disant tels, récoltent seulement les plus gros insectes, les plus larges d’entre les papillons, les plus longs parmi les serpents, les plus brillants qu’ils trouvent parmi les oiseaux, et négligent les petits, les sombres, les humbles, beaucoup de touristes ou d’explorateurs, à votre choix, ont rapporté les seules images des édifices qui leur paraissaient dépasser les proportions communes, — ainsi de cette tour qui se dresse au-dessus du Chandikesvaram de Tanjore à une hauteur de soixante-cinq mètres environ, — et ont négligé des perles de l’architecture religieuse telles que le temple de Soubramanyé, etc.

Les Anglais n’ont pas seulement sauvé la pa-