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Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/10

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& 2 au troiſiéme ? Où ſera donc l’incongruité de dire que le corps qui auroit la Force de parcourir ainſi, & par les ſuppoſitions clairement énoncées, 6 toiſes au premier inſtant, 4 au fecond, &c. & 12 toiſes en tout, auroit primitivement la Force néceſſaire pour parcourir 12 toiſes ſelon cette loi ?

p. 430.Je ne comprends rien à ce que vous dites, Madame, qu’on ne peut réduire, même par voye d’hypotheſe ou de ſuppoſition, le Mouvement retardé en uniforme ; car rien n’eſt plus ordinaire, & ſouvent plus indiſpenſable, pour entendre, ou pour expliquer la théorie du Mouvement. C’eſt là-deſſus que roule la Propoſition fondamentale de Galilée, dans ſon Dialogue De motu naturaliter accelerato ; Galilée, a été ſuivi en cela de tous les Géometres qui ont traité la même matiere après lui ; & ma ſuppoſition n’eſt que l’inverſe, ou un Corolaire de la ſienne.

Il eſt vrai que j’ai conclu de-là, que les 3 toiſes de plus parcourues par le corps N dans l’exemple précédent, & non parcourues par le corps M, ſont en raiſon de la ſomme des extinctions ou des pertes de ſa Force, occaſionnées par les retardemens qu’il a ſouf-