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Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/229

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& dans ce cas, l’armée Maratte sera suffisante pour l’y contraindre, sans avoir besoin de s’allier avec personne, encore moins avec un traître. Malgré les sentimens généreux de ce jeune Prince, il ne fut pas le maître de s’y livrer ; il fut obligé de se conformer à l’avis général du Conseil de la Nation.

Dès le lendemain du jour que Moctum eût donné avis de l’infidélité de Mirza, Ayder apprit la nouvelle de l’arrivée des Marattes dans le pays de Sçirra. Ce Prince tomba des nues, lorsqu’il sut que son beau-frère, mettant le comble à l’ingratitude, s’étoit joint à ses ennemis avec l’armée qui lui avoit été confiée, & que ce perfide devoit recevoir les troupes marattes dans Sçirra & dans toutes les autres forteresses de son Gouvernement.

Un événement aussi peu attendu qu’imprévu, renversoit tous les projets qu’Ayder avoit formés, & le réduisoit à la défensive la plus difficile, quoiqu’il espérât sur les faux avis de Mirza, que les Marattes renou-

    payer, suivant ses différens succès. Il est vrai que dans les traités que font ensemble ces Puissances, il n’est jamais question du Chotaie.