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Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/276

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velles de sa négociation, mais par une lettre écrite en chiffres, qu’il pourroit lui envoyer par la voie de M. ***.

On ne peut faire aucun reproche à ce Gouverneur d’avoir été aussi fidèle aux ordres qui lui avoient été donnés. Il eût été à souhaiter qu’ils eussent été moins précis, il eût pu profiter de cette occasion unique que le ministère ne pouvoit prévoir, & par une correspondance avec Ayder, l’animer à la guerre contre les Anglois, qui étoit ruineuse pour leur Compagnie ; & pour peu qu’on eût répondu aux vues d’Ayder, on eût empêché certains événemens qui ont arrêté les progrès de ce Prince, & qui l’ont entraîné à faire la paix, en réservant pour un autre tems de faire valoir les justes prétentions de son fils à la Nababie d’Arcate.

Ce Gouverneur donna avis au Ministère & à la Compagnie de l’invasion prochaine de la côte de Coromandel, par les armées combinées des deux Soubas ; mais il communiqua ses craintes sur les événemens de cette guerre, qu’il annonça même comme devant finir par la ruine d’Ayder, qui eût été, à ce qu’il disoit, un allié très-utile à