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Page:Malato - De la Commune à l'anarchie, Tresse et Stock, 1894.djvu/177

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tout au moins les chefs et leurs familiers, devaient être au courant du grand mouvement insurrectionnel qui se tramait : pour défense contre deux mille guerriers, nous possédions, à nous trois, un coup de poing-revolver, laissé hors de notre portée dans une poche du vêtement de Hook.

Nous l’échappâmes belle, cette fois, car, au matin, nous étant rhabillés et mis en route pour Oubatche, nous apprîmes que les indigènes avaient pourchassé, à coup de pierres quelques soldats maraudeurs, presque à l’entrée du poste. Quelques semaines plus tard, nous ne nous en serions pas tirés à si bon compte.





CHAPITRE XII.


GUERRE DE RACE.


Les causes de l’insurrection de 1878, la plus terrible qu’aient à enregistrer les annales de la colonie, furent multiples.

D’une part, la spoliation des terres et les ravages des bestiaux errants : nous en avons parlé.

D’autre part, l’antagonisme naturel entre l’Aryen civilisé (?), spéculateur individualiste, et le Mélanésien demeuré à l’âge de pierre et au communisme primitif, antagonisme parfois assoupi ou latent, jamais éteint.

Enfin, les intrigues des missionnaires.