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CHAPITRE VI


L’INDE FRANÇAISE À SON ZÉNITH



Nous avons dit, en terminant le chapitre précédent, comment la paix d’Aix-la-Chapelle avait eu pour conséquence l’introduction dans l’Inde d’un usage qui, plus tard, acquit un développement considérable.

Cette paix laissait sans emploi des armées dont l’importance s’était notablement accrue dans les derniers temps. Leur solde, leur entretien, devenaient pour les Gouverneurs l’objet de sérieux embarras ; afin de diminuer cette charge, ils s’étaient décidés à mettre une partie de leurs troupes à la solde des princes indigènes, leurs alliés. Dans une lettre, à la date du 31 mars 1749, Dupleix exposait à la Compagnie comment l’obligation d’une stricte économie l’avait placé dans la nécessité de recourir à ce moyen.

Les Anglais furent les premiers à entrer dans cette voie. Quoique nous ayons déjà mentionné la double révolution dont le rajah de Tanjore avait été victime, et son expulsion définitive en faveur de Pertab-Singh, nous devons cependant revenir un peu sur ce sujet. Ce fut en effet ce même rajah Sahodgi qui, par ses instances et ses promesses, persuada aux Anglais de se faire les champions des royautés errantes et détrônées. Ce principe, qu’ils adoptèrent, leur fut fatal en cette occasion, et près d’un siècle plus tard mit