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Page:Maréchal - Almanach des honnêtes femmes pour l'année 1790, 1863.djvu/19

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Notes historiques.

L’amour habitait Cythère : le libertinage résidait à Samos. On y voyait des amphithéâtres appelés parterre de la nature, parce que les deux sexes, tous nus, y exposaient des modèles de beauté. La troupe se divisait en deux bandes : l’une exécutait les positions les plus voluptueuses, et l’autre était attentive jusqu’au moment où elle prenait la place des athlètes fatigués, et ranimait leurs désirs par de nouveaux assauts de lubricité.

La comtesse de Buffon aime sans doute à fréquenter de pareils spectacles, puisqu’elle s’est attachée à monseigneur le duc d’Orléans ; après s’être souillée dans ses bras, elle recréera sa vue dans les bras de ses valets, et toutefois ne perdra pas au change.

Fête de Priape.

Gloire à cette partie dont les contours arrondis, la peau douce, la roideur, les mouvements faciles, servent aux plaisirs du sexe. Qu’on lui élève un temple ; que tous les ans nos élégantes parisiennes viennent en procession l’adorer : qu’elles se prosternent devant ce dieu qui s’élève pour elles, et qu’une sainte chaleur les saisisse à sa vue.

Fête des Jeans-F……

Si beaucoup de gens veulent se rendre justice, cette fête ne sera pas la moins célébrée : on pourra se présenter comme l’on voudra, en habit paré, en robe, et même en garde national.