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Page:Maréchal - Almanach des honnêtes femmes pour l'année 1790, 1863.djvu/29

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Notes historiques.

Il faut que le bonheur des Tribades soit bien grand, puisqu’elles sont aussi multipliées. Les femmes anciennes connaissaient ce plaisir, mais elles ne le préféraient pas au coït. Nous ne parlerons pas des scènes qui se passent de nos jours dans les couvents, nous rapportons seulement une réponse de Mlle Arnould :

Mlle Raucourt, amant de cette aimable tribade, lui écrit la lettre la plus pressante, pour l’engager à venir passer une nuit avec elle. — Je ne le puis, répond Mlle Arnould, j’ai des affaires cette semaine, et vous savez qu’une nuit de bonheur me condamne à huit jours de repos. —

La duchesse de Villeroi est une des premières héroïnes du mois ; elle a eu plus de maîtresses que bien des libertins. La comtesse de Sennecterre lui a fait passer les moments les plus doux.

Quatre femmes-de-chambre sont toujours à ses ordres, et douze toutous veillent la nuit auprès d’elle.

Fête du Palais-Royal.

On chômera, en ce jour, toutes les saintes de ce jardin lubrique : l’office se célébrera gratis, et les assistants y gagneront des indulgences plénières.