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Page:Maréchal - Almanach des honnêtes femmes pour l'année 1790, 1863.djvu/9

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Notes historiques.

Je dois ma première sensation voluptueuse à la manière usitée des fricatrices. Toutes les femmes ne s’acquittent pas également de cet emploi : il faut avoir le poignet délié, la main blanche et les doigts longs.

Nous devons rendre à Mme de Ballainvilliers, intendante de Languedoc, une justice éclatante : elle excelle parmi toutes ses compagnes. Cet art est poussé entre ses mains au dernier degré de la perfection.

L’habitude devient souvent une passion : Mme de Canillac, après avoir amusé presque tous les jeunes gens de Versailles, se trouva sans chalants. Les gens de la cour, habitués à ses mains n’éprouvaient aucune impression à leur approche. Furieuse, elle prend les jupons de sa camériste, et sous ce déguisement va le soir aux Tuileries satisfaire son goût favori.

Fête du prépuce.

Beaucoup de peuples ont la coutume de retrancher une partie de ce membre où les femmes ne trouvent presque jamais rien de trop. Abolissons cet abus, et qu’une fête soit proclamée en l’honneur d’une partie aussi essentielle.

Fête des reines.

Au lieu de trois vilains Maures tous noirs que ce jour nous représente, nous n’hésitons pas d’offrir à la vénération des fidèles trois reines bien blanches ; nous ne sommes pas embarrassés du choix. Nous réunissons les suffrages, en plaçant Marie-Antoinette, la reine de Naples et Catherine de Russie.