Aller au contenu

Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Le jeune homme s’éloigna. Machinalement, il se dirigeait vers le chemin de la Corniche. La pensée de Lily l’obsédait. Il passait chaque jour devant la Maison Pascal : la contemplation du mur derrière lequel vivait son amie lui semblait apaisante ; car la sensation de la présence si proche de Lily atténuait en lui le sentiment de leur séparation brutale.

Ce soir encore, au fur et à mesure qu’il s’avançait, une impression rassérénante calmait sa fièvre amoureuse.

Soudain, Camille esquissa un geste de dépit. À dix pas en arrière, serrées l’une contre l’autre, deux ombres féminines commençaient de gravir la colline. Le jeune homme maudit ces intruses qui se permettaient de prendre la même route que lui. Mécontent, il s’écarta légèrement, afin de se laisser distancer. Les deux femmes le frôlèrent sans le remarquer dans l’obscurité ; mais Camille, les entendant causer, reconnut à leurs voix