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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/14

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mirée, retenue ; et, signant le bail, s’était installé définitivement.

Il avait changé l’ameublement ; des fourgons chargés d’objets hétéroclites avaient séjourné plusieurs jours dans le jardin de la propriété ; le tapissier de Montfleuri-les-Pins s’était livré à un travail diligent et minutieux au sujet duquel il avait, discret, observé la plus stricte réserve.

M. Pascal était censé habiter seul, avec sa femme, cette maison trop vaste pour deux personnes. Mais, durant plusieurs semaines, chaque jour, à la nuit tombante, des ombres furtives — tantôt groupées, tantôt isolées — se glissaient subrepticement à l’intérieur de la villa… On ne les avait pas encore vues ressortir.

Montfleuri est une ville de province : c’est dire la stupeur, le désir ardent, la curiosité aiguisée, les conjectures baroques des Montfleuriens, en face de ces événements insolites.

On avait remarqué que l’arrivée des hôtes mystérieux coïncidait toujours avec l’heure du train… Que la servante des Pascal, au