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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/143

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viendront ensuite. Monsieur Laurenzi, je me vois dans la fâcheuse nécessité, en ma qualité de magistrat suprême de Montfleuri-les-Pins, de vous demander si vous n’accomplissez pas à la légère vos devoirs de commissaire central ?

Le gros homme bondit. Il ne suffisait point qu’on l’empêchât de rentrer chez lui ; voilà maintenant qu’on le prenait à partie ! Il murmura d’un air pincé :

— De quoi m’accusez-vous, monsieur le magister ?

— D’ignorer jusqu’au dernier moment les bruits qui courent dans le pays et les événements que vous auriez dû être le premier à savoir, monsieur le commissaire.

— Pardon, mais…

— Lisez ceci. Et dites-moi ce que cela signifie.

Le magister tendit à Laurenzi un exemplaire du Petit Régional, dont une colonne était encadrée à coups de crayon bleu. Antony et Véran, intrigués, se rapprochèrent.