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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/149

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Ce matin, j’ai trouvé un mot laissé à mon intention, sur la table de sa chambre. « Ne t’inquiète pas, mon cher père. Je quitte Montfleuri momentanément, mais je reviendrai. — Camille. » C’est tout. Nul indice. Il a osé fuir aussi délibérément… Et le jour de ma fête : c’est le comble !… Ah ! les enfants ! quelle race ingrate. Pourquoi devenons-nous pères ?

— Apparemment parce qu’à l’instant où nous engendrons un marmot, nous ne songeons pas à ses instincts — mais au nôtre, repartit le docteur, imperturbable.

— J’entends rattraper mon fils. C’est à cet effet que je vous ai convoqués, Véran, et vous, Laurenzi… Monsieur le commissaire, je compte sur vous pour mener une enquête discrète… Découvrez la bonne piste et j’oublierai la négligence commise par rapport à la Maison Pascal…

— Je donnerai des instructions formelles à mes meilleurs inspecteurs…

— Monsieur Véran, continua le magister, je vous prie d’interroger vos employés. Ils connaissent tous M. Camille. Si l’un d’eux