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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/179

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doute, Messieurs. Incriminé stupidement, saisi d’une accusation catégorique, j’avais, cette fois, le droit d’ordonner une enquête — c’était même mon devoir.

Après un temps, M. le magister reprit son souffle et son discours :

— Toutefois, cette enquête, de quelle façon la mener ? Des propos recueillis de plusieurs côtés nous avaient révélé que M. Pascal, s’il admet toutes les visites féminines, congédie systématiquement ceux de nos concitoyens qui essayent de pénétrer dans son étrange demeure. À moins d’employer la violence, il était difficile d’introduire incognito un inspecteur de police chez ce misanthrope. Tenant à remplir sa mission sans provoquer d’esclandre, M. Marius Laurenzi s’avisa d’un subterfuge. Puisque, dans cette maison douteuse, seules les femmes étaient reçues, c’était donc un espion en jupons qu’il nous fallait dépêcher à la villa Pascal. Quoiqu’il ignorât encore le but de la règle antitrappiste du sieur Pascal, notre distingué commissaire central se doutait bien qu’une personne honnête eût