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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/18

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se détachant ainsi qu’un bloc de corail clair sur le bleu épais d’un ciel indigo. Équivoque, mais séduisante. Ses persiennes vertes toujours tirées, masquant les fenêtres, gardaient la réserve agaçante d’un loup posé sur un visage. Derrière les bas-reliefs sculptés de nudités païennes : la perspective d’académies moins illusoires. Pour idéaliser les bas commentaires de débauche : le raffinement d’un problème sans solution. Bref, à la place du gros numéro : un point d’interrogation.

Voilà bien de quoi monter l’imagination d’un jeune homme de vingt-deux ans, qui s’ennuie à périr.

De son poste d’observation, Camille aperçut tout d’abord la servante des Pascal traversant le jardin, un panier au bras ; puis, au premier, l’un des volets s’écarta doucement et la silhouette onduleuse d’un long chat noir apparut à ses regards ; l’animal profila un instant ses courbes sinuosités en ombre chinoise sur le fond rosé du mur, bondit au-dessus du linteau, se jucha sur un rebord de pierre et se mit à lécher méthodiquement le bout de ses