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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/181

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manteau au vestiaire, sans doute. La fille Aimée paraissant assez dépaysée, M. Pascal entreprit de lui fournir des explications ; par malheur, la fille Aimée — dont l’instruction scolaire laisse à désirer — prétend que M. Pascal lui tint un langage si recherché, prétentieux, amphigourique, entremêlé d’expressions étrangères et de noms à coucher à la porte — je cite le texte — qu’elle n’y comprit rien du tout. Cependant, son expérience des endroits mal famés incita la fille Aimée à soulever un coin du voile : il lui sembla, d’abord, que ce salon était la vague réminiscence d’un établissement plus productif qu’honorifique où elle accomplit un stage, jadis. Puis détrompée, — s’apercevant que les dames présentes étaient là en visite, et non point à demeure, — elle crut qu’il s’agissait d’un de ces hôtels particuliers, de création si ingénieuse et si parisienne, dans lesquels de jeunes femmes, à court de subsides, vont compléter le budget conjugal. Mais en ce cas, la laideur et la maturité avancée de la plupart d’entre elles, donnaient à penser que les