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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/209

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qui, tout à l’heure, ne sera plus à ses yeux qu’une passante quelconque, quittée sans regret…

Lily proposa doucement, à voix basse :

— Écoutez, Camille… Je vous sens à bout de patience et je vous comprends… Eh bien !… je consens à tenter, en votre faveur, une folie devant laquelle j’ai reculé jusqu’à présent… M. Pascal habite un appartement séparé du mien : or, cette nuit, tandis qu’il me croira enfermée chez moi, j’essayerai, dès que je trouverai le moment propice, d’aller me cacher dans votre chambre où vous me rejoindrez… Là !

— Oh ! Lily…

Camille l’enveloppait d’une étreinte brusque, pressant la taille souple qui ployait sous ses doigts… Entendant du bruit dans le couloir, Lily se dégagea, murmura, prometteuse :

— Patience, vous vous rattraperez bientôt.