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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/48

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Mme Dubois, observatrice, avait remarqué que les pianistes tournent le dos à leur public et que les tabourets étroits sont propices à mettre en valeur l’orbe charnu d’un postérieur arrondi.

C’était sa façon de faire briller ses filles.

Tandis que la jeune Claire, résignée, s’asseyait devant l’instrument, Pulchérie qui poursuivait toujours son idée chuchota, se penchant vers Mme Dubois :

— Dites-moi, connaissez-vous M. et Mme Pascal ?

La grosse dame sursauta :

Si je les connais !… Je vous crois. En voilà des polissons !

Ces paroles produisirent une sensation extraordinaire.

— Vous savez quelque chose sur eux ?

— Pourquoi les traitez-vous de polissons ?

— Vous a-t-on raconté leur histoire ?

— Qu’est-ce qu’ils ont donc fait ?

— Ce qu’ils ont fait ? — Et Mme Dubois, suffoquée d’indignation, reprenait sa respiration. — Ils ont invité Thérèse, Claire et Yvonne,