Aller au contenu

Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Malheureusement pour Mlle Pulchérie, Anaïs et Zoé avaient eu, de leur côté, la même pensée charitable. Elles colportèrent, un peu partout, un récit sensiblement arrangé :

— Mlle Pulchérie est venue nous confier une histoire épouvantable. Figurez-vous qu’elle a commis l’inconséquence de se rendre, seule, à l’invitation de ces Pascal… Elle est tombée dans un guêpier !…

Suivaient des détails circonstanciés au sujet de ce guêpier où il n’y avait que des frelons.

Mais, comme les trois demoiselles fréquentaient des amis communs, on eut vite fait de reconstituer la vérité en comparant les deux fables ; et l’on s’ébaudit à leurs dépens.

Inutile d’ajouter que Pulchérie et les sœurs Planchin, à la sortie de la Maison, s’étaient juré d’observer un mutisme réciproque.

Désormais, l’énigme était définie. Tout le monde savait à quoi s’en tenir. Hormis — bien entendu — les autorités de la ville qui se trou-