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Page:Marais - La Nièce de l'oncle Sam (Les Annales politiques et littéraires, en feuilleton, 4 août au 6 octobre), 1918.djvu/159

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coup. Vous allez la recevoir, pendant que je m’en vais.

Et Bessie acheva simplement :

— Adieu, Jack. Je ne pense pas que nous nous reverrons avant longtemps.

Le docteur Warton prit la petite main tendue, la baisa respectueusement ; et questionna avec intérêt :

— Que comptez-vous faire ?

— Actuellement, les démarches nécessaires pour pouvoir retourner incessamment à New-York.

Bessie sortit par la porte opposée afin de ne pas se retrouver en face de Laurence.

En remontant dans l’auto, elle ordonna au chauffeur :

— À l’ambassade des États-Unis !

Dans la voiture qui l’emportait, elle pleura un peu en pensant à l’entrevue qu’elle venait de ménager. Mais, n’est-ce pas, c’était inévitable… cela devait se faire…

Et rappelant à elle sa volonté défaillante, courageusement, Bessie Arnott conclut avec énergie :

It must be done !

FIN
JEANNE MARAIS.

(Illustrations de Suz. Sesboué).