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Page:Marais - La Virginite de Mademoiselle Thulette.djvu/147

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vous le voulez bien, Monsieur, et nous aborderons alors le chapitre de la dot.

Edvard esquissa galamment un geste d’indifférence et se retira.

Il se sentait soulagé, grâce au discours de cet hôtelier diplomate, assez habile pour mimer les appréhensions aristocratiques de son futur gendre en lui faisant comprendre que le comte Kolding n’aurait jamais à craindre l’encombrement d’un beau-père indésirable.

Fanny, elle, avait tout de suite compris le tendre machiavélisme de son père. Touchée, elle songeait : « Papa a du doigté. À présent il sera pour moi un auxiliaire dévoué ». Et elle ne doutait plus de la réussite.

En sortant du bureau de M. Thulette, Edvard se trouva seul un moment avec Fanny. Prenant les deux mains de la jeune fille dans les siennes, il questionna doucement :

— Êtes-vous contente ?

— Je suis profondément heureuse, répondit-elle gravement.

Vous ne direz plus « non », maintenant ?

Fanny, pour toute réponse, lui tendit ses lè-