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Page:Marais - La Virginite de Mademoiselle Thulette.djvu/189

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mise en coupe réglée par les Botrel et autres commis-voyageurs en romance qui rimaillent à Ploermel des « Pardons » impardonnables et enduisent de musiques visqueuses Notre-Dame d’Auray mi… fa… sol…

Roscoff échappe à cette écœurante atmosphère de binious, de chers binious qui conso-o-lent et de bruyères poussant dans les clochers à jour. Un charme intime émane de ses maisonnettes propres, si heureusement différentes de la classique masure bretonne où la crasse abonde en prétentions pittoresques.

Et puis Roscoff s’enorgueillit de posséder (outre la maison Gaillard d’une architecture tarabiscotée comme la phrase des Goncourt) la demeure d’où partit, pour Tipperary ou pour ailleurs, cette dangereusement jolie Marie Stuart, si chère à son pauvre petit roi maladif. Que dis-je « la » demeure ? Il en est trois, toutes trois authentiques, qui veulent absolument avoir abrité la reine d’Écosse et dont les propriétaires, dès qu’ils ont dévidé leur assommante rengaine historique (« si Maristoire vous embête… ») s’empressent de la, la, la recommencer.

Après tout, trois maisons pour hospitaliser