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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/241

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situation, la menace de l’avenir, rien ne pouvait m’affecter. Mon bonheur immédiat se trouvait réalisé : je ne songeais ni à sa brièveté ni à sa fragilité.

Les sentiments que m’inspirait Geneviève sont inexprimables. Tout ce que l’inconnue apparue un jour sur la route de Saint-Menoux m’avait semblé promettre par son charme si personnel ; l’amie me l’offrait aujourd’hui ; et je restais tout ébloui d’être exaucé : il est si rare de vivre son rêve.

Le mien prenait chaque jour plus de certitude. Je passais mon temps si agréablement que les occupations les plus fastidieuses avaient pour moi leur douceur. Rien n’aurait pu me rebuter, quand je sentais Geneviève à mes côtés.

Je travaillais mieux, et assidûment.