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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/250

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— Vous dites… ? Mon père, ici ?

J’eus un éblouissement : on m’avait asséné un coup de poing sur la tête, le choc me martelait le crâne. La femme continua tranquillement :

— Il vous avait prévenu de son arrivée : il a paru contrarié de ne pas vous trouver, mais je lui ni donné votre nouvelle adresse…

Et remarquant seulement l’altération de mon visage, elle ajouta curieusement :

— Est-ce qu’il ne fallait pas ?…

Ah ! Cette pudeur de garder mon secret, de ne point acheter de complicité mercenaire : en effet ; je n’avais parlé d’aucune consigne à cette femme !

J’avais appelé la catastrophe par mon insouciance extraordinaire de l’avenir, du jour où mon bonheur s’était réalisé.