Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/41

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et de vivacité d’être. Sa fraîcheur s’épanouissait sous la luminosité du ciel ardent. Sa physionomie rayonnait d’intelligence.

Autour de nous, le printemps épandait sa vie intense ; les arbres chargés de feuillage, la terre chaude, les herbes hautes étalaient leur surabondance comme avides de produire encore. Des cris aigus d’oiseaux dominaient le cricri continuel des insectes. Des désirs, des appels, des joies vibraient dans l’air tiède…

J’ai cru défaillir, les nerfs trépidants, le sang bouillonnant : ivre de cette sève nouvelle qui débordait de la nature et de la femme.

Elle était accompagnée par une dame âgée, sa mère sans doute, qui marchait